Un mauvais début de saison

On peut parler de malchance, de mauvaises décisions des arbitres, d’un calendrier difficile, de plusieurs matchs sur la route… Il n’en demeure pas moins qu’avec une récolte de seulement trois points en cinq matchs, l’Impact connaît un mauvais début de saison, comme en témoigne son avant-dernière place au classement général.

Tout de suite après la défaite contre le Galaxy de Los Angeles, l’entraîneur du bleu-blanc-noir Mauro Biello dénonçait déjà le carton rouge, certes très discutable, décerné à Marco Donadel à la fin de la première demie. Mais, qui peut dire, de façon totalement objective, que c’est cette décision, alors que les Montréalais tiraient déjà de l’arrière, qui a changé l’issue du match ?

Après une chance en or gaspillée par Jermaine Jones, les hôtes avaient pris les devants sur une autre belle pièce de jeu complétée par Romain Alessandrini. Dans les deux cas, un milieu a jailli pour reprendre un centre en retrait et tirer vers le filet, une tactique qui semble particulièrement efficace contre l’Impact.

Les visiteurs ont certes eu quelques occasions, souvent venant du côté de Ballou Jean-Yves Tabla, mais dans l’ensemble, le Galaxy n’a pas été trop menacé et a pu signer une victoire assez confortable.

L’Impact a accordé huit buts en cinq matchs et n’en a marqué que cinq. Défensivement, l’équipe ne semble pas en mesure de s’imposer et semble très vulnérable aux erreurs de marquage et de concentration. Offensivement, tout semble passer par un geste technique de Nacho Piatti, blessé lors des deux derniers matchs, ou une passe inespérée du capitaine Patrice Bernier.

Doit-on revoir le plan de match ? Depuis l’entrée de l’Impact en MLS, les dirigeants de l’équipe disent vouloir jouer la possession, mais souvent cette tactique (qui demeure très vague) s’est avérée stérile.

À la lumière des performances des derniers matchs, l’Impact devrait peut-être se concentrer sur ce qui a fait ses succès lors des dernières saisons et retourné à un style davantage axé sur la contre-attaque. À quoi bon avoir le ballon si on n’arrive pas à créer de danger avec et que ça nous rend vulnérable à la contre-attaque de l’adversaire.

On simplifie le jeu, on se concentre pour ne pas accorder de buts et on profite de notre vitesse et de la vision de certains joueurs pour frapper rapidement l’adversaire quand on intercepte le ballon. Ce n’est peut-être pas le jeu d’un FC Barcelone, mais ça demeure une formule éprouvée par l’équipe et qui peut être très efficace. Leicester l’an dernier a gagné le championnat anglais en accumulant les victoires de 1-0.

Il sera toujours temps de trouver une nouvelle formule plus attrayante quand l’équipe jouera avec plus de confiance et aura engrangé quelques victoires.

La saison en MLS est longue et il n’est pas encore temps de paniquer, mais il faut commencer à trouver des solutions.

Qu’en pensez-vous ? Croyez-vous l’Impact capable de réaliser un jeu blanc ?