Trois bonnes demies… et encore des questions

Encore une fois, l’Impact nous a démontré le meilleur comme le pire au cours de la dernière semaine.

D’abord une belle performance contre les Timbers au stade Saputo qui, même si l’adversaire s’est en quelque sorte battu lui-même, permettait de voir l’avenir avec un peu plus d’optimisme. Si le bleu-blanc-noir n’a pas été le plus percutant à onze contre dix et que les visiteurs ont menacé à quelques occasions, il n’en demeure pas moins qu’il a fait le travail et a récolté les trois points assez confortablement.

Puis, il y a eu cette première demie à Vancouver, où l’Impact ne s’est tout simplement pas présenté. Une performance tout à fait inacceptable et une demie à oublier, un scénario malheureusement qu’on a vu trop souvent se répéter cette saison. Les commentaires d’Hassoun Camara à la mi-temps qui affirmait que son équipe avait été « hors-sujet » n’étaient pas du tout exagérés. Le milieu de terrain était complètement dépassé et la défense, pourtant très expérimentée, avait les allures d’une passoire. Le score aurait pu être bien pire à la mi-temps.

Et, enfin, il y a eu ce regain d’énergie en deuxième moitié de rencontre après l’entrée de Patrice Bernier et d’Anthony Jackson-Hamel qui a permis à l’équipe de revenir dans le match et de marquer un important but à l’étranger grâce à une belle combinaison de Daniel Lovitz, Jackson et David Choinière.

Au final, l’Impact aura donc récolté trois points en MLS et un respectable 2-1 en championnat canadien (avec un but à l’étranger) qui le place en assez bonne position pour le match retour mardi à Montréal.

Si on ne regarde que les résultats, on peut dire que ce sont deux bons matchs et c’est le positif qu’il faut en tirer en vue du premier match. Si l’Impact gagne mardi et qu’il atteint la finale du championnat canadien, on pourra dire qu’il a en quelque sorte renversé la vapeur et qu’il a connu une bonne fin de mois de mai.

Mais d’ici là, il faut encore se poser quelques questions.

Comment se fait-il que cette équipe connaisse autant de mauvais débuts de match ? Qu’elle ne semble pas bien préparée, pas prête physiquement et mentalement ?

Comment se fait-il qu’après quatre ans, elle n’ait toujours pas trouvé d’autres milieux que Patrice Bernier qui puisse faire tourner le moteur ?

Pourquoi une défense, menée par de bons vétérans, est-elle toujours aussi vulnérable ?

Pourquoi cette équipe, qui compte sur quelques très bons joueurs créatifs comme Nacho Piatti et Ballou Tabla, a-t-elle autant de difficulté à créer du danger quand elle contrôle le ballon ?

À court terme, Mauro Biello devrait se tourner vers les joueurs qui lui en ont donné plus dernièrement. Cela veut dire, titulariser Kyle Fisher en défense centrale, Bernier au milieu, Ballou et Jackson en avant. Peut-être aussi donner une chance à Louis Béland-Goyette au milieu.

À moyen terme, il faudra se demander si ces joueurs pourront amener l’équipe au prochain niveau. Fisher et Jackson sont-ils des partants de première qualité dans cette ligue ? Si la réponse est oui, parfait, mais sinon, l’état-major devra chercher à recruter du renfort à ces postes. Les joueurs en difficulté – les Callum Mallace, Hernan Bernardello, Hassoun Camara, Laurent Ciman – peuvent-ils se ressaisir ou doit-on chercher à les remplacer. Si je suis confiant que les deux derniers peuvent rebondir dans les bonnes circonstances, j’ai de plus en plus de doutes sur les deux premiers. Il faudra un autre milieu de terrain capable de jouer au ballon assez rapidement et il faut sérieusement commencer à chercher un successeur au capitaine.

Don Garber répète qu’il y a de l’argent pour rapatrier des internationaux canadiens, faudrait-il se lancer corps et âme dans la course pour recruter Atiba Hutchison ? Il ferait un excellent partenaire pour Blerim Džemaili.

Quelles sont vos impressions de la dernière semaine de l’Impact ? Êtes-vous plus optimistes ? Quelles sont les pistes de solution selon vous ? Quelle onze devrait-on aligner contre Vancouver, un match qu’il faudrait absolument gagner ?